vendredi 13 novembre 2015

De la psychologie et des grosses balles



George Scott, un joueur de baseball de l'équipe des Red Sox de Boston, a dit un jour ‘‘Quand vous jouez bien, la balle vient à vous grosse comme un pamplemousse. Quand vous jouez mal, elle ressemble à un black eyed pea."
Non mais pas le groupe de musique, c'est le nom anglais pour cornille, ou haricot niébé.
C'est un haricot à graines de taille moyenne en forme de rognon. Il est fréquemment utilisé dans la cuisine chypriote, et aussi dans la cuisine portugaise. Il peut se consommer chaud ou en salade.

OK donc qu'est-ce que je disais déjà ?
Donc ce que George Scott voulait dire, c'est que quand il jouait mal, la balle semblait toute petite. Alors que quand il jouait bien, il avait l'impression qu'elle était plus grosse que d'habitude.

Ce n'est pas le seul joueur à avoir remarqué ce phénomène. Il arrive souvent que les joueurs de baseball ou de tennis, après un bon match, disent qu'ils ont eu l'impression que la balle était plus grosse qu'en réalité.
Pour les joueurs de basket ou de golf, c'est la cible, c'est à dire le panier ou le trou, qui semble plus grande et donc plus facile à atteindre.

La question est de savoir jusqu'où va cette illusion. Est-ce que les bons joueurs disent ça juste comme ça ou est-ce qu'il s'agit vraiment d'une réalité psychologique ?
 

L'expérience

Pour le savoir, des chercheurs ont interrogé 47 joueurs de softball après un match. Le softball, ou balle molle comme on dit au Québec, c'est un genre de baseball mais avec une balle plus grosse et une batte plus petite.

Les chercheurs ont montré aux joueurs des cercles noirs de différentes tailles et leur ont demandé d'évaluer celui qui correspondait aux dimensions d'une balle de softball.

Et ce qui s'est passé, c'est que les joueurs qui venaient de faire un bon match ont estimé la balle comme significativement plus grosse que ceux qui avaient fait un mauvais match.

Deux explications possibles

Impossible de savoir exactement ce qui se passe dans le cerveau des joueurs. Notamment, on ne peut pas dire avec certitude si c'est le fait de percevoir la balle comme plus grosse qui rend les joueurs meilleurs ou si c'est le fait d'avoir bien joué qui donne l'impression que la balle était plus grosse.

Une explication possible est que le cerveau des bons joueurs est si focalisé sur la balle qu'elle occupe tout leur champ visuel. Une explication qui cadrerait avec le phénomène du flow décrit par Mihaly Csikszentmihalyi.
La plupart d'entre vous a sans doute déjà vécu une expérience de flow : au travail, en sport, en jouant à un jeu vidéo ou même au lit avec un ou une partenaire. Si c'est le cas, vous comprendrez tout de suite de quoi je parle et si c'est pas le cas, vous êtes passé à côté de quelque-chose.
Quand le flow est à son paroxysme, la concentration sur ce qu'on fait est maximale, on réussit tout ce qu'on fait avec facilité et on éprouve une sensation de bien-être parfois accompagnée d'une distorsion du temps.
Quand on vit une expérience de flow, la concentration sur ce qu'on fait est si forte que le monde pourrait s'écrouler autour de nous sans qu'on le remarque. C'est comme si l'attention se focalisait exclusivement sur la tâche en cours comme un projecteur et que l'esprit éliminait de son champ de conscience tout ce qui ne lui sert à rien pour y arriver.
Si on suppose que les bons joueurs de l'expérience étaient plus proches de l'état de flow que les mauvais joueurs, on peut imaginer que la balle occupait une si grande place dans leur champ de conscience qu'elle semblait plus grosse qu'en réalité.

Une autre explication impliquerait non pas la perception de la balle, mais la mémoire. En simplifiant un peu, grosso modo le cerveau se dirait après le match : "si j'ai si bien réussi à taper la balle, c'est qu'elle était facile à atteindre." Et cela le conduirait à surestimer a posteriori, c'est à dire après le match, la taille de la balle.

Pour l'instant on ne sait pas laquelle de ces deux explications est la bonne. Peut-être même qu'il y a une autre interprétation possible de ces résultats à laquelle on n'a pas encore pensé. 

Mais ce n'est pas le plus important. Si je vous parle de cette étude, c'est pour une très bonne raison. Une très bonne raison que je n'ai pas encore trouvée. Oui parce qu'en fait je n'ai absolument aucune idée de ce à quoi ça peut servir dans la vie de savoir que quand on joue bien on perçoit les balles comme plus grosses que quand on joue mal.

Bref on a fait le tour du sujet. On se retrouve bientôt. Et d'ici là, vu le sujet de la vidéo d'aujourd'hui ce n'est pas la peine de prendre le temps d'y penser.

"Le golf consiste à mettre une balle de 4 cm de diamètre sur une boule de 40.000 km de tour et à frapper la petite, non la grande." Winston Churchill

Sources

samedi 12 septembre 2015

Pourquoi a-t-on si peur des araignées ?



En 2014, une famille anglaise a dû évacuer son domicile après avoir acheté des bananes à l'épicerie du coin. Les bananes hébergeaient des spécimens d'une araignée potentiellement mortelle : la phoneutria nigriventer. Ces araignées se sont répandues et ont pondu des œufs dans tout l'appartement, qui a dû être décontaminé par des professionnels.
Depuis que j'ai appris ça, j'inspecte toutes les bananes que je mange avec attention.

Il existe des phobies à propos de tout et n'importe quoi. L'éventail va des peurs les plus communes, comme l'arachnophobie ou la claustrophobie, jusqu'à des craintes plus étranges, comme la carminophobie, qui consiste en la phobie de... péter.

Le truc, c'est qu'avec la bonne méthode, on peut conditionner n'importe qui à avoir peur de n'importe quoi. En 1920, John Broadus Watson et son assistante Rosalie Rayner décident de conditionner le petit Albert, un enfant âgé de neuf mois, à avoir peur des rats blancs.

Au départ, les chercheurs commencent bien évidemment par vérifier qu'Albert n'a pas déjà peur des rats blancs. Ils lui en présentent un, avec lequel l'enfant joue sans aucune crainte. Le rat ne déclenchant aucune peur, il joue le rôle de stimulus neutre.

En revanche, comme tous les enfants de neuf mois, Albert est terrorisé par les bruits brusques. Les chercheurs vont donc utiliser le son d'un choc métallique comme stimulus inconditionnel, c'est à dire un stimulus qui déclenche systématiquement une réponse réflexe, en l’occurrence la peur.

C'est à ce moment que les affaires se corsent pour le petit Albert, car pour lui inculquer la peur du rat blanc, les chercheurs vont associer les deux stimuli. A chaque fois que l'enfant touche l'animal, Watson frappe violemment une barre métallique avec un marteau pour le terroriser. Et ça marche. Invariablement, l'enfant se met à hurler de peur en pleurant.

Mais surtout, au bout d'un certain temps, le bruit métallique n'est plus nécessaire. Le rat est devenu un stimulus conditionnel, c'est à dire qu'à chaque fois que les chercheurs présentent le rat au petit Albert, même sans le bruit métallique, l'enfant se met à flipper et essaye de s'échapper.

En d'autres termes, le pauvre petit Albert est devenu phobique des rats blancs. 

Avec cette méthode, qui s'appelle le conditionnement classique ou encore conditionnement pavlovien, on peut fabriquer n'importe quelle phobie imaginable. On peut même conditionner des gens à avoir peur de formes géométriques.

En fait, beaucoup de phobies se produisent accidentellement par ce processus. Pas toutes, parce qu'il y a d'autres moyens d'acquérir une phobie, mais beaucoup.
Le cas classique, c'est la personne qui fait un malaise vagal parce qu'elle est fatiguée, stressée ou qu'elle a bu trop de café. Faire un malaise vagal, la plupart du temps ce n'est pas très grave, mais par contre c'est très angoissant à vivre, surtout quand on ignore ce qui nous arrive. Donc ça joue le rôle de stimulus inconditionnel, comme le coup de marteau sur la barre de fer dans l'expérience du petit Albert.
 
Le stimulus neutre, l'équivalent du rat blanc, c'est la situation dans laquelle le malaise s'est produit. Peu importe ce que c'est, ça peut être au volant de sa voiture, pendant un repas de famille ou lors d'un discours devant trois cent personnes.
Au départ, cette situation ne générait pas d'anxiété particulière, mais après avoir fait un malaise vagal, le cerveau associe cette situation à un danger. Et c'est comme ça que certaines personnes se retrouvent phobiques de conduire, des repas de famille ou de faire un discours.

Bref, voilà comment beaucoup de phobies démarrent. Mais ça n'explique pas pourquoi certaines phobies sont plus courantes que d'autres. En particulier, pourquoi la peur des araignées et des serpents est si répandue alors que les araignées et les serpents dangereux sont plutôt rares en occident comparativement aux accidents de voiture, aux incendies ou aux agressions à l'arme blanche.

Arne Ohman, un chercheur suédois, a émis l'hypothèse selon laquelle certaines phobies seraient ancrées dans notre mémoire génétique. C'est à dire qu'elles seraient héritées de notre évolution. Oui parce que l'évolution ne façonne pas seulement notre corps, mais aussi notre esprit. En d'autres termes, si on a si fréquemment peur des araignées, ce serait parce qu'à l'époque de l'homme des cavernes ceux qui avaient peur des araignées avaient plus de chances de survivre que ceux qui n'en avaient pas peur et qui n'hésitaient pas à s'en approcher.

Nos ancêtres naturellement plus flippés des araignées auraient eu plus de chances de survie, et donc plus de chances de se reproduire et de transmettre leurs gènes, dont ceux qui provoquent la peur des araignées. Ce qui fait que leurs descendants auraient eu peur des araignées et ainsi de suite jusqu'à nous : vous et moi.

Pour tester cette hypothèse, Ohman a mis au point une série d'expériences où il a conditionné des sujets à l'aide de chocs électriques à avoir peur d'objets divers et variés, comme des fleurs, des champignons, des formes géométriques ainsi que des serpents et des araignées.

Pour ça il leur montrait une série d'images, et à chaque fois que l'image représentait un des ces trucs, les sujets recevaient un choc électrique.

Les phobies n'ont pas tarder à apparaître, mais deux stimuli se sont distingués des autres : les images de serpents et d'araignées. Déjà, il suffisait d'un seul choc électrique pour commencer à provoquer la phobie d'un serpent ou d'une araignée. Et en plus, la phobie des formes géométriques, des fleurs et des champignons finissait tôt ou tard par s'estomper si on arrêtait d'associer ces stimuli aux chocs électriques, alors que la phobie des serpents et des araignées persistait.

En gros, une fois conditionnés, si on arrêtait les chocs électriques à chaque fois qu'on montrait les images, la peur des formes géométriques, des fleurs et des champignons s'estompait, alors que celle des araignées et des serpents restait.

Un effet qu'on ne retrouvait pas avec d'autres stimuli dangereux, comme des armes à feu par exemple. Contrairement aux araignées et serpents, créer une phobie des armes à feu n'est pas plus facile que créer la phobie d'une fleur.

L'hypothèse du chercheur semblait confirmée. S'il est si facile de créer une phobie des serpents et des araignées et si difficile de s'en débarrasser, c'est parce que notre cerveau est prédisposé à les éprouver. Ces phobies sont déjà inscrites dans nos instincts et l'expérience n'a fait que les réveiller.

Notez que tout le monde n'est pas d'accord avec cette interprétation. Bon ce qui est sûr, c'est que ça n'explique pas tout. Si tout dépendait de notre héritage génétique, on serait tous flippés pareil devant une araignée ou un serpent. Mais ce n'est pas le cas. En fait, c'est tout simplement parce que notre cerveau est capable de s'adapter, de comprendre qu'on ne risque rien et de surmonter ses instincts qui le poussent à craindre les araignées.
C'est un peu comme garder la ligne. Notre cerveau nous pousse à manger des aliments riches en calories parce qu'à l'époque de l'homme des cavernes c'était un avantage pour la survie, mais certains d'entre nous réussissent à manger sainement et à garder la ligne.

Pour la peur, c'est pareil. De même que certains dépassent facilement leur peur du vide et font du saut en parachute, certaines personnes hébergent des mygales comme animaux de compagnie.

Et d'ailleurs parfois elles s'échappent et vont visiter. Un peu comme cette fois où un couple d'étudiants à Lille a vu débarquer trois mygales de la taille d'une grosse main dans son salon.
Ou encore quand un spécimen de l'araignée Goliath, une mygale qui peut atteindre 30 centimètres d'envergure (grande comme une grosse assiette) a été découverte dans un jardin du Jura.

OK je vais m'arrêter là parce que sinon je sens que je vais vous déclencher une phobie.

On se retrouve bientôt pour une nouvelle vidéo. Cette fois je ne vais pas annoncer le sujet que j'aborderai parce qu'à chaque fois que je le fais après ça me soûle et j'ai envie de changer.

Par contre, comme d'habitude je vais mendier pour que vous partagiez cette vidéo si elle vous a plu. Pour vous ça prendra seulement quinze secondes et pour moi ça me permettra de faire vivre la chaîne.

Ciao tout le monde, et à la semaine prochaine.
 

Sources

France Bleu - 12/03/2014 - Une famille britannique fuit sa maison infestée d'araignées venimeuses 
Wikipedia - Little Albert Experiment
Öhman, A. (1993). Fear and anxiety as emotional phenomena: Clinical phenomenology, evolutionary perspectives, and information processing mechanisms. In M. Lewis & J. M. Haviland (Eds.) Handbook of emotions (pp. 511–536). New York: Guilford Press.
La voix du Nord - 28/02/2009 - Trois mygales en balade dans un immeuble lillois 
L'Est républicain - 06/05/2015 - une mygale d'amazonie découverte dans un jardin du Jura


vendredi 21 août 2015

Comment se « vacciner » contre la déprime ?


Saviez-vous que la Finlande envisage de rendre le travail optionnel ? Les finlandais pourraient avoir le choix d'exercer une activité professionnelle ou non. Et ceux qui décideraient de ne pas travailler recevraient un revenu qui pourrait aller jusqu'à mille euros par mois.
 
Une initiative d'autant plus intéressante que plusieurs recherches montrent qu'à partir du moment où vous gagnez assez d'argent pour combler vos besoins basiques, le fait de gagner plus d'argent ne va pas automatiquement vous rendre plus heureux.
 
En fait, le bonheur tient plus à la façon dont vous dépensez votre argent qu'au nombre de zéros sur votre compte en banque. Notamment, si vous vous en servez uniquement pour accumuler des biens matériels, vous vous sentirez bien, voire même heureux, mais seulement provisoirement.
Que ce soit le dernier i phone qui vient de sortir, une babiole achetée au marché ou la maison dont vous rêvez depuis vingt ans, tôt ou tard vous finirez par vous y habituer et ça ne vous procurera plus le même plaisir qu'au départ.
 
C'est la faute à notre cerveau, qui est programmé de façon à ne jamais être satisfait longtemps de ce qu'on possède.

En revanche, il y a un truc qui impacte positivement notre bonheur, notre estime de soi et qui chasse nos émotions négatives de façon durable : le fait de vivre des expériences.
 
Quand vous serez vieux et que vous soûlerez vos petits enfants avec vos histoires du bon vieux temps, qu'est-ce que vous leur direz ? Que vous avez acheté chaque modèle d'i phone le jour même de sa sortie ? Bof. A mon avis, vous seriez plus fier-ère de leur raconter vos explorations en spéléo, la fois où vous êtes parti(e) faire le tour de l'Europe à vélo ou les manèges les plus flippants dans lesquels vous êtes monté(e).
 
Si vivre des expériences est si bon pour le moral et l'estime de soi, c'est parce que contrairement aux biens matériels, elles s'incrustent dans notre cerveau pour toujours et font partie de notre identité. Elles définissent qui on est.
 
Mais bien sûr, toutes les expériences ne se valent pas. S'affaler devant la télé et zapper avec la télécommande, c'est une expérience qui ne fait pas franchement partie de celles qui améliorent le moral et l'estime de soi.
Attention, je ne suis pas en train de critiquer ceux qui le font. Il n'y a pas à se sentir coupable de dépenser un peu de son temps à glander. Mais ce que je veux dire, c'est que si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour en quelque sorte vous vacciner contre les baisses de moral, vous devrez choisir les expériences que vous allez vivre avec soin.
 
Pour ça, rien de plus facile, il suffit de prendre en compte six éléments.
 

1er élément : la nouveauté

Le premier élément, c'est la nouveauté (par opposition à la routine). Plus une activité est nouvelle et plus il y a de chances qu'elle soit enrichissante. A l'inverse, plus une activité est routinière et plus elle risque de vous plomber le moral.
 
Notez que la nouveauté n'est pas un statut binaire. Une activité peut être plus ou moins nouvelle, ou plus ou moins routinière. Aller au restaurant ou au cinéma chaque semaine, ce n'est pas aussi nouveau que tester le tout dernier rollercoaster, mais c'est quand-même moins routinier que de regarder Les Experts à Manhattan sur TF1.

Donc pour éviter les émotions négatives, sortez de la routine et essayez de vivre des expériences nouvelles. Je dis ça complètement au hasard, mais pourquoi pas un blob jump par exemple ?

2ème élément : des émotions fortes

Le deuxième élément, c'est des émotions fortes (par opposition à une émotion passive ou à l'absence d'émotion). Plus une expérience génère des émotions actives, et plus il y a de chances qu'elle soit enrichissante. Au contraire, plus une expérience génère des émotions passives – voire pas d'émotion du tout – et plus elle est susceptible de vous plomber le moral.
 
Notez qu'une émotion forte n'est pas forcément positive. Faire un tour dans le Silver Star à Europa Park ou se prendre des gnons dans la tronche pendant un combat de boxe, ça génère des émotions fortes, mais pas forcément vécues comme positives sur le moment. Et pourtant, c'est le genre d'expérience qui booste le moral et l'estime de soi.

Donc pour chasser la déprime, allez voir des films d'horreur, sautez à l'élastique ou inscrivez-vous aux dead games organisés par le manoir de Paris.
 

3ème élément : le partage

Le troisième élément, c'est le partage (par opposition à la solitude). Si vous partagez une expérience avec au moins une autre personne, il y a plus de chances qu'elle vous rende heureux que si vous la vivez en solitaire.
 
Donc si vous regardez un film ou une série, tant qu'à faire invitez des amis à la regarder avec vous. Enfin sauf si c'est Lost, parce que la fin est à chier.
 

4ème élément : l'activité physique

Le quatrième élément, vous le connaissez déjà : c'est l'activité physique (par opposition à la sédentarité). Plus une activité vous fait bouger et plus elle aura des effets positifs.
 
C'est pour ça que sur ce point, la Wii U c'est mieux que la play 4.
 

5ème élément : le plein air

Le cinquième élément c'est le plein air (par opposition à enfermé chez soi). Si une activité se pratique en pleine nature, ou du moins en dehors de chez vous, il y a plus de chances qu'elle soit positive pour votre moral.
 
Donc si vous vous mettez au sport, ce sera meilleur pour vous de faire du roller, du rafting ou de la planche à voile que de faire du vélo d'appartement.
 

6ème élément : l'altruisme

Enfin, le sixième élément, c'est l'altruisme (par opposition à l'égoïsme). Plus une action est altruiste, et plus elle sera positive pour votre moral et vos émotions. Au contraire, plus une activité est égoïste et plus elle risque de générer des émotions négatives.
 
Donc si vous êtes un homme politique, un trader ou un commercial qui essaie de vendre aux gens des trucs dont ils n'ont pas besoin pour avoir une meilleure prime à la fin du mois, non seulement vous énervez karma, mais en plus vous risquez de le payer un jour ou l'autre en estime de soi…
 
Bref, si vous voulez vous sentir bien, engagez-vous pour une cause humanitaire ou pour la défense des animaux.

 

Conclusion

OK donc je résume, plus une expérience est :
  • nouvelle,
  • génère des émotions fortes,
  • est partagée,
  • sportive,
  • en plein air
  • et altruiste...
...plus elle aura un effet positif sur votre humeur et plus vous serez vacciné(e) contre les idées négatives.
 
Au contraire, plus une activité est :
  • routinière,
  • génère des émotions passives,
  • solitaire,
  • sédentaire,
  • d'intérieur
  • et égoïste...
...moins elle sera bonne pour votre moral.
 
Vous l'aurez compris, pour vous vacciner contre les émotions négatives, le stress, la déprime et compagnie, l'idée c'est d'organiser votre vie de façon à vivre le maximum d'expériences qui contiennent le maximum de ces éléments. 
 
Les expériences qui réunissent ces six éléments sont très rares. Les seules que j'ai réussi à trouver sont sapeur pompier volontaire et militant sur le Sea Shepherd.
 
Mais si une expérience réunit déjà trois ou quatre des facteurs dont j'ai parlé, comme un laser game ou une partie de loup-garou, c'est déjà un bon boost pour le moral. Et si elle en réunit cinq, comme un saut en parachute par exemple, alors là c'est le jackpot.
 
Parfois c'est un peu difficile de trouver des idées alors je compte sur vous pour en poster dans les commentaires de la vidéo. Sachant que pour l'instant j'ai environ dix spectateurs par semaine, je pense que d'ici quatorze millions d'années on aura une bonne liste.
 
Pour conclure, surtout n'éliminez pas une idée sous prétexte que vous pensez que ça ne vous plaira pas. L'être humain est NUL pour prédire l'émotion qu'il ressentira dans une situation future. Donc si vous renoncez sous prétexte que vous pensez ne pas aimer, vous risquez de passer à côté de quelque-chose.
 
La seule bonne raison de ne pas vous lancer dans une activité, c'est si elle vous fait trop peur ou si vous l'anticipez comme trop désagréable. Donc par exemple, pas de saut à l'élastique si vous avez le vertige.
 
Vous commencez sûrement à en avoir marre de voir ma tronche alors je vais m'arrêter là pour aujourd'hui et je vous dis à la semaine prochaine pour une vidéo dans laquelle j'expliquerai pourquoi on a si peur des araignées.
 

Sources 

Brigand, M. – 25/07/2015 – En Finlande, travailler pourrait devenir un choix – www.le figaro.fr
Delichte J. – Does money make us happy ? – positivepsychology.org.uk
Howell, R. T., & Hill, G. (2009). The mediators of experiential purchases: Determining the impact of psychological needs satisfaction and social comparison. The Journal of Positive Psychology, 4(6), 511-522.
Diener, E., & Biswas-Diener, R. (2002). Will money increase subjective well-being? A literature review and guide to needed research. Social Indicators Research, 57, 119–169.
Howell, R. T., & Howell, C. J. (2008). The relation of economic status to subjective well-being in developing countries: a meta-analysis. Psychological bulletin, 134(4), 536.
Teychenne, M., Costigan, S. A., & Parker, K. (2015). The association between sedentary behaviour and risk of anxiety: a systematic review. BMC public health, 15(1), 513.

mardi 11 août 2015

Comment la déprime et la dépression "piratent" votre cerveau


La dépression est une maladie dont il est difficile de se débarrasser. Pas seulement parce qu'il s'agit d'un état émotionnel qui semble s'accrocher et ne jamais vouloir vous quitter, mais aussi parce que la dépression affecte la mémoire, le raisonnement et la volonté.

Une étude publiée il y a quelques mois montre à quel point l'émotion de déprime, un peu comme un virus, semble retourner le cerveau contre lui-même.

En fait, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, les personnes déprimées choisissent parfois de se comporter de façon à empirer leur déprime.

Si je vous montre une photo comme celle-ci, qui représente des dauphins massacrés lors du grindadráp annuel des îles Féroé, il y a des chances que ça vous casse le moral. Au contraire, si je vous montre une photo plus joyeuse, elle favorisera un état d'esprit positif.

Pareil avec la musique, si vous écoutez la marche funèbre de Chopin ou l'intégrale d'Alanis Morissette, il y a des chances que ça vous plombe le moral. Alors que si vous écoutez de la musique plus pêchue, indépendamment de vos goûts musicaux, ça va plutôt l'améliorer. Bien sûr, l'effet n'est pas énorme, mais néanmoins il existe, c'est prouvé.

Donc en toute logique, si on demandait à une personne dépressive quelle image ou quelle musique elle souhaite voir ou écouter quand elle est déprimée, elle devrait choisir l'image ou la musique joyeuse.

La déprime étant un état émotionnel vécu comme négatif, les personnes devraient choisir le stimulus le plus susceptible d'améliorer leur moral, ce serait le choix le plus rationnel. Et pourtant, au cours des expériences c'est exactement le contraire qui s'est produit. Les personnes dépressives ont majoritairement choisi d'être exposées aux images ou musiques qui plombent le moral.

Pourtant, quand on leur pose la question, les personnes dépressives indiquent qu'elles se sentent moins tristes quand elles écoutent de la musique joyeuse.

Donc si on résume, elles ont choisi volontairement, en toute connaissance de cause, d'aggraver leur état d'esprit négatif. C'est comme si l'émotion de déprime piratait le cerveau pour le forcer à se comporter de façon à aggraver la déprime.

Donc en conclusion : quand vous êtes déprimé(e), ce n'est pas le moment de vous fier à vos émotions et à vos envies. De toute façon, quand on déprime, soit on a envie de rien, soit on choisit de faire des trucs qui aggravent nos émotions négatives.
Remettez-vous en plutôt à votre esprit rationnel, celui qui sait que passer du temps avec des amis, faire une balade à vélo ou aller au ciné vous fera du bien.

Et la semaine prochaine, on verra comment vacciner votre cerveau contre la déprime. D'ici là, abonnez-vous à ma toute nouvelle page facebook, venez jeter un coup d’œil à mon blog, ou alors suivez-moi sur Twitter.

Geekr - Even if nothing goes right, don't go left!

Sources

Millgram, Y., Joormann, J., Huppert, J. D., & Tamir, M. (2015). Sad as a Matter of Choice? Emotion-Regulation Goals in Depression. Psychological science, 0956797615583295.
 

Extraits vidéos

Chopin - Piano - Marche Funèbre
Alanis Morissette - Perfect (Acoustic) - Leno Tonight Show [07-25-2005]
Los Del Rio - Macarena
Dream Evil - The Book Of Heavy Metal
CompilarizTV - Lucky people compilation

Images

Nicolas Raymond - Jolly Roger Pirate Grunge Flag
Carlo Mirante - Pirate ship
DVIDSHUB - 2011 Armed Forces Boxing Championship [Image 3 of 6]
Claudio Gennari - Kick Boxing...
Geoff Stearns - What did the five fingers say to the face?
Bratislavská župa - Svetová kickboxerská špička v Bratislave pod záštitou župana
Manatari - What did you just call me!?!
yeowatzup - Ton Sai Bay, Ko Phi Phi Don, Thailand
NIAID - Ebola Virus Particles
Vox Efx - a study in self flagellation
auteur inconnu (photo trouvée à l'adresse suivante : Laurent Brayard - L'Europe a-t-elle des leçons de choses à donner dans le Monde ?)
Montse PB - a hug for happiness
Jukka Zitting - Size Matters
Stuart Heath - Ghost
Kevin Utting - Crane Gears
Maddie Photography - This world is a mess...
Prayitno - Picture Frame
Kayla Spelling - Carly Pearce-Listening Room
Jessicahtam - Smile
Trevor King - Negative space 
Feliciano Guimarães - The chosen one 
Bruno Cordioli - Grown-up
Allan Ajifo – brain
U.S. Army RDECOM – RDECOM's Advanced Chemistry Laboratory is on the forefront of science
Dean Hochman - arrows
Clarkston SCAMP - Question
JD Hancock - Tagged!
winnifredxoxo – balance scale
peasap - Pirate Riley. Aaarrhh Me Hearties!
Sylvain Moreau - Broken Bulb 2
Loren Kerns- Libby and friends
andy_c - Matt @ Fontenay
laurageldart
ZaldyImg - Syringe 5 With Drops
Geekr - Even if nothing goes right, don't go left!

Effets sonores 

Street Fighter X Tekken 

Musique

Dyman - Vicious

mardi 4 août 2015

Comment arrêter de ruminer ses pensées négatives ?



Salut bande d'adorables et sympathiques visionneurs de mes vidéos ! Pour commencer cette vidéo je vous propose une expérience. Un peu comme Nabilla, vous allez essayer de ne pas penser. Et plus précisément vous allez essayer de ne pas penser à un ours polaire. Allez c'est parti ! Arrêtez d'y penser. Ne pensez pas à son épaisse fourrure blanche. Ne pensez pas à son museau et à ses oreilles toutes rondes. Ne l'imaginez pas en train de se rouler dans la neige avec ses bébés ours polaire et de boire du Coca-Cola.
 

L'effet rebond

Évidemment ce que je vous demande de faire est impossible. Plus je vous demande d'éviter de penser à quelque-chose et plus vous y pensez.
 
C'est le principe du jeu. Le jeu c'est un jeu qui s'appelle "le jeu" ou "the game" en anglais. Pour gagner au jeu, il ne faut pas penser au jeu. Mais le seul moyen de ne pas penser au jeu de toute sa vie, c'est d'ignorer que le jeu existe puisque rien qu'en vous expliquant ce qu'est le jeu, vous et moi on est en train d'y penser, si bien qu'on a déjà perdu. Mais bon c'est pas grave vu qu'il n'y a rien à gagner.
 
Non seulement c'est con comme jeu, mais en plus pour expliquer les règles du jeu du jeu, on est obligé de répéter le mot « jeu » cinq fois par phrase.

En fait une expérience menée par Wegner et ses collègues en 1987 a montré que si on vous demande explicitement de ne pas penser à quelque-chose, vous y penserez paradoxalement cinq fois plus que si on ne vous avait rien demandé. C'est ce qu'on appelle l'effet rebond.

Mais au moins, le jeu permet d'illustrer les résultats d'une expérience menée par Wegner et ses collègues en 1987. Cette expérience a montré que si on vous demande explicitement de ne pas penser à quelque-chose, vous y penserez paradoxalement cinq fois plus que si on ne vous avait rien demandé. C'est ce qu'on appelle l'effet rebond.
  • Vous avez des soucis qui vous empêchent de dormir ? Vous essayez de ne pas y penser.
  • Vous vous sentez déprimé(e) ? Vous essayez d'éviter de penser à ce qui ne va pas.
  • Quelqu'un de votre entourage vous fait part de ses angoisses ? Vous lui dites d'arrêter d'imaginer le pire ou d'arrêter de se faire du souci.
  • Etc. Etc.
Malheureusement cette stratégie, qu'on appelle la suppression de pensée, ne fonctionne pas. Non seulement elle ne supprime pas vos pensées négatives, mais en plus elle les renforce. Heureusement, il existe des solutions pour que vos pensées négatives arrêtent de vous pourrir la vie.
 

Distraction

Voici une figure réversible, c'est à dire un dessin qui peut être perçu de deux façons différentes. En l'occurrence, soit un lapin, soit un canard.
Disons que le but est d'éviter de voir le lapin. Si vous essayez de ne pas penser au lapin, comme la première expérience vient de le prouver, tout ce que vous allez faire c'est le voir encore plus. Mais pour éviter ce phénomène, il existe une technique très simple, qui consiste à prendre votre cerveau à son propre jeu. Au lieu d'essayer de ne pas voir le lapin, essayez de voir le canard. Assez-t-il tout étant, vous verrez que ça marche bien mieux.

Ce principe, vous pouvez l'appliquer à vos pensées négatives. Imaginons par exemple que vous vous sentiez ridicule à propos d'un truc que vous avez dit ou que vous avez fait et que votre esprit n'arrête pas de penser à cette gaffe. Vous revoyez la scène encore et encore. Vous vous reprochez d'avoir agi comme ça. Vous vous demandez ce que les autres vont penser. Etc.

Quand ce genre de pensées envahit votre esprit, au lieu d'essayer de les nier, de les rejeter ou de les effacer, ce qui ne fait que les renforcer, vous pouvez facilement distraire votre esprit en pratiquant une activité qui capte votre attention.

En fait, cette méthode, vous l'avez sûrement déjà essayée. Quand ça ne va pas, vous avez peut-être l'habitude de regarder des conneries à la télé, de jouer à des jeux vidéos ou de faire un peu de ménage. En théorie, n'importe quelle activité qui vous occupe l'esprit devrait fonctionner.
 
Mais des fois ça ne suffit pas. Si l'activité que vous pratiquez n'est pas assez captivante, votre esprit continuera à être absorbé par des pensées négatives. Genre si vous regardez un truc à la télé qui ne vous intéresse pas, votre esprit ne sera pas assez occupé et va continuer à ruminer ses pensées négatives. Par contre, si vous descendez un torrent en rafting ou que vous jouez avec des amis à un mmorpg, toute votre attention sera mobilisée par l'activité, donc ça marchera mieux.

En fait, toutes les distractions ne se valent pas, donc si ça ne marche pas, essayez d'en choisir une qui vous intéresse vraiment.

L'autre problème avec cette méthode, c'est que vos pensées négatives peuvent très bien repointer le bout de leur museau une fois que votre activité sera terminée. En fait, se distraire de ses pensées négatives pour ne plus y penser, ça revient à appuyer sur le bouton « pause ». C'est déjà pas mal, mais on peut faire mieux.

Méditation pleine conscience (ou mindfulness)

Si vous voulez vraiment que votre esprit cesse d'être pollué par des pensées négatives, il va falloir muscler votre cerveau, pour le rendre en quelque sorte imperméable aux pensées indésirables. 
 
C'est le principe de la méditation, et en particulier de la méditation pleine conscience ou mindfulness.
Cette pratique n'a rien de spirituel ou de religieux, c'est juste un moyen très efficace pour rendre votre esprit plus résistant face aux pensées parasites.
 
Quelque-chose me dit qu'on reviendra sur le sujet, mais en attendant pour pratiquer la méditation pleine conscience vous n'avez pas besoin de vous inscrire à un cours. En cherchant sur le web vous trouverez facilement des conseils pour savoir comment vous y prendre.
 
Et si la méditation ça vous botte pas, vous pouvez essayer le yoga, ça fait pratiquement le même effet.

Conclusion

Il existe encore d'autres méthodes pour arrêter d'être parasité par des pensées négatives, comme la défusion cognitive par exemple. Mais comme mon logiciel de montage vidéo est un peu pourri, je ne peux pas faire des vidéos trop longues. Donc je suis désolé les loulous, mais on va remettre ça à une autre fois.

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« Tentez de vous tenir à cette tâche : essayez de ne pas penser à un ours polaire, et vous verrez que cette maudite bête vous reviendra à l'esprit chaque minute… » Fiodor Dostoïevski

Sources





vendredi 3 juillet 2015

Est-ce que les zombies ça existe ?


Une invasion zombie due à un virus mutant est-elle possible ? Pas vraiment. Pourtant, les zombies pourraient bel et bien exister.

Le 27 juin 2015, à Grenoble, c'était le jour de la zombie walk. Ce qui m'amène tout naturellement à creuser un sujet qui, j'en suis persuadé, vous chatouille le cortex : est-ce que les zombies existent vraiment ?

Le 26 mai 2012, à Miami, un homme de 31 ans s'est attaqué à un SDF en lui dévorant le visage sous les yeux des passants. Un témoin raconte que l'homme était littéralement en train de le déchirer en morceaux avec ses dents.
Lorsqu'un officier de police lui a ordonné d'arrêter, l'homme s'est retourné vers lui, un morceau de chair pendant de sa bouche, et s'est contenté de grogner avant de se remettre à mastiquer sa victime.
La police a finalement dû faire feu pour l'arrêter, mais l'agresseur semblait ignorer la douleur et continuait de lacérer sa victime. Plusieurs balles ont été nécessaires pour l'abattre.

Plus tard, il a été découvert que ce zombie cannibale était en réalité sous l'influence d'une drogue dérivée du LSD. Il ne s'agissait donc pas des prémices d'une épidémie zombie due à un virus mutant.

Ce genre d'épidémie a été envisagée dans un documentaire diffusé sur la chaîne National Geographic intitulé La vérité sur les zombies. Pour qu'une invasion zombie se produise, il faudrait qu'un virus tel que la rage mute au contact d'un autre virus comme celui de la grippe. Mais même si cela se produisait, le résultat serait quand-même très loin de ressembler à ce qu'on peut voir au cinéma.

Une invasion de zombies telle qu'on l'imagine est totalement impossible. Et ça tombe bien parce que ce n'est pas de ça dont je veux parler.
 

L'ethnopsychiatrie

A la jonction de l'anthropologie et de la psychologie clinique, on trouve un domaine de recherche qu'on appelle l'ethnopsychiatrie.
Cette discipline part du principe que les "maladies mentales" ne sont pas universelles et qu'elles varient d'une culture à l'autre et d'une époque à l'autre.
En effet, il existe tout un tas de troubles psychiques qui n'existent pas dans notre culture occidentale. Par exemple, en Asie il existe un syndrome qu'on appelle le koro. Les hommes qui souffrent du koro éprouvent une peur panique parce qu'ils sont convaincus que leur pénis est en train de se rétracter dans leur abdomen et de disparaître.
 
Le zombie pourrait être envisagé comme un autre exemple de ces troubles psychiques qui n'existent pas dans nos contrées.

Les origines du zombie

Le zombie trouve ses origines dans la culture haïtienne et plus précisément dans la religion vaudou.
Dans cette religion, il existe une croyance selon laquelle les sorciers peuvent transformer les gens en zombie en leur faisant ingérer un poison préparé à base de poisson globe. Ce poison ferait d'abord mourir la personne. Puis, une fois le cadavre enterré, le sorcier viendrait le réveiller. Le corps sans âme, le zombie, dépouillé de volonté ou de conscience, deviendrait alors l'esclave du sorcier.

Présenté comme ça, ça a l'air incroyable. Mais le truc, c'est que contrairement aux croyances religieuses habituelles, genre Jésus qui marche sur l'eau, il est possible de croiser de tels zombies à Haïti. En fait, il y aurait environ 1 000 nouveaux cas de zombification par an à Haïti. Des gens au regard vague, aux mouvements lents et maladroits, qui semblent errer sans but dans les rues et qui n'arrivent plus à parler.
Mais ces zombies là ne sont pas dangereux. Les haïtiens ont plus peur d'être transformés en zombie que d'en croiser un.

En 1997, deux chercheurs - Roland Littlewood et Chavannes Douyon - se sont penchés sur le sujet et ont notamment étudié trois cas de zombies. Pour ces chercheurs, ça ne fait aucun doute : les zombies d'Haïti souffrent en réalité de troubles psychiatriques ou neurologiques.
 

Conclusion

Revenons-en à la question de départ : est-ce que les zombies existent ? Désolé de vous décevoir, je sais que vous en rêviez tous mais une invasion zombie due à un virus mutant est impossible. En même temps l'être humain n'a pas besoin de se transformer en zombie pour se comporter avec barbarie. :/

Par contre, si on parle des zombies originels de la religion vaudou, alors oui ça existe. Mais rien à voir avec la magie, il s'agit plutôt d'une forme de trouble mental.

Sources

photo : Gianluca Ramalho Misiti – Zombie Walk 2012 - SP

vendredi 26 juin 2015

Les hommes ont-ils vraiment un meilleur sens de l'orientation ?



Dans ma dernière vidéo j'avais promis de vous expliquer comment on se débarrasse de la déprime et de la dépression, mais le mois de juin est le mois des animations liées aux zombies et je viens tout juste de participer à l'événement Zomb'in the dark de Lyon au parc Lacroix-Laval : une course d'orientation qui (1) se passe la nuit et où (2)on est poursuivis par des zombies.
 
Pour s'en sortir vivants, il fallait courir vite. Mais il fallait aussi savoir s'orienter. Je me suis dit que c'était l'occasion de tester si l'idée selon laquelle les hommes ont un meilleur sens de l'orientation que les femmes était juste ou non.
 
Même si les cerveaux des hommes et des femmes sont globalement identiques, il existe quand-même de légères différences. Par exemple, le cerveau des hommes comporte en moyenne 16% de neurones en plus que celui des femmes.
Alors bien évidemment, ça ne veut pas dire que les hommes sont plus intelligents. On sait tous à quoi ils servent ces neurones en plus...
 
Au niveau psychologique, de nombreuses recherches montrent que les femmes et les hommes ont chacun leurs points forts. 
Les femmes :
  • ont un bien meilleur sens de l'observation.
  • elles sont aussi bien meilleures en ce qui concerne la mémorisation de listes de mots.
  • Elles sont également meilleures au niveau de la motricité fine, c'est à dire pour effectuer des mouvements qui nécessitent de la précision.
  • Enfin, elles sont aussi meilleures en calcul mental.
En revanche, les hommes sont meilleurs pour : 
  • lancer des projectiles avec précision, ou encore pour les intercepter.
  • Ils sont meilleurs en raisonnement mathématique.
  • Et ils sont meilleurs pour tout ce qui concerne la perception et le raisonnement dans l'espace.
Si l'on se base sur ces résultats, il est logique de supposer que les hommes ont un meilleur sens de l'orientation que les femmes. Mais les différentes recherches menées sur le sujet montrent des résultats contradictoires. Certaines suggèrent que les hommes ont en effet un meilleur sens de l'orientation.
Mais une recherche menée en situation réelle - c'est à dire une situation où les hommes et femmes sujets de l'expérience devaient réellement trouver leur chemin - par Bosco et ses collègues (2004) ne relève pas de différence en termes d'efficacité. Par contre, cette étude montre que les femmes et les hommes n'utilisent pas les mêmes stratégies pour s'orienter. En même temps, il est assez logique de supposer que chaque sexe, pour s'orienter, s'appuie sur ses propres points forts. Les hommes sur leur perception de l'espace, et les femmes sur leur capacité à observer et à mémoriser les détails.

Mais qu'est-ce qui explique cette différence ? Tout dépend du niveau d'analyse.
 
Chase Elliott Clark – Binoculars V

Les raisons biologiques

Si on s'intéresse au niveau hormonal, le sens de l'orientation est directement lié au niveau de testostérone.
Par exemple, une recherche menée par Hausmann et ses collègues montre que les femmes n'ont pas toujours le même sens de l'orientation. Les femmes ont un meilleur sens de l'orientation au moment de leur cycle où elles ont le plus de testostérone. Et au contraire quand elles ont le moins de testostérone c'est là que leur sens de l'orientation est le moins bon.

Certaines recherches suggèrent aussi que si l'homme a un meilleur sens de l'orientation c'est parce qu'il se repose plus sur son hémisphère droit que la femme qui, elle, utilise plus facilement ses deux hémisphères.
 

Les raisons évolutionnistes

Après, il y a un autre niveau d'explication qui est évolutionniste. Si l'homme a un sens de l’orientation plus développé que la femme ce serait à cause du mode de vie de nos ancêtres hommes des cavernes. 

L'homme, qui chassait, avait besoin de voir loin, de s'orienter, de calculer des trajectoires. Tandis que la femme n'avait pas besoin de développer ces aptitudes. Ce serait pour cette raison qu'il y aurait tant de différences entre les deux sexes au niveau du sens de l'orientation.

Mais bon, je répète ce que j'ai dit tout à l'heure : comme le suggèrait l'étude de Bosco les femmes n'ont pas forcément un sens de l'orientation moins développé que les hommes. C'est plutôt qu'elles utilisent des stratégies différentes pour s'orienter.

Et puis bon, si on compare le sens de l'orientation de l'homme même au plus nul des oiseaux migrateurs on verra que ce dernier l'écrase à plate couture. Donc y'a pas de quoi se vanter.
 

Sources


jeudi 18 juin 2015

Comment fabriquer de la dépression ?


Pourquoi se sent-on parfois déprimé(e) ? Quels sont les mécanismes psychologiques à l'origine de la dépression ? Dans cette vidéo, je vous explique les circonstances et les facteurs à réunir pour générer de la déprime.

On va parler d'un sujet pas drôle : la dépression. Mais comme je n'ai pas envie de vous plomber le moral et qu'en plus cette maladie n'est pas une fatalité, on ne va pas se lamenter sur le sort des personnes déprimées.

Selon Martin Seligman, un célèbre chercheur en psychologie, la recette de la dépression comporte deux ingrédients :
  • la rumination, qui consiste à ressasser constamment ses pensées ;
  • et le pessimisme, c'est à dire des idées négatives concernant le futur, mais également le passé et soi-même ainsi qu'un sentiment d'impuissance.
Donc en résumé, la dépression consiste à avoir des pensées négatives, et à y penser tout le temps.

Ici, on va s'intéresser au second paramètre : le pessimisme, c'est à dire aux circonstances qui font perdre aux gens tout espoir et tout sentiment de contrôle sur leur vie.
Ces circonstances, on peut les fabriquer expérimentalement, c'est à dire qu'on peut rendre volontairement des gens dépressifs dans un laboratoire. Je vais vous expliquer comment on fait.

D'abord, je vais vous parler d'une expérience réalisée sur des chiens. Personnellement, je trouve ça cruel. Je préfère de loin l'expérimentation sur les humains. Mais bon, tout le monde ne partage pas mon point de vue.


Comment rendre un chien dépressif ?

Je vais vous raconter une expérience réalisée par Martin Seligman et Steven Maier. Cette expérience s'est déroulée en deux phases, avec trois groupes de chiens.

Phase 1

Dans la première phase de l'expérience, à chaque essai un chien de chaque groupe était attaché à un harnais.
  1. Aux chiens du premier groupe, on envoyait des chocs électriques qu'ils pouvaient arrêter en appuyant sur un levier.
  2. Les chiens du deuxième groupe étaient reliés aux chiens du premier groupe de sorte qu'ils recevaient exactement les mêmes chocs électriques. La différence, c'est qu'eux n'avaient aucun moyen d'arrêter les chocs.
  3. Les chiens du groupe trois constituaient le groupe témoin. Ils ne recevaient aucun choc électrique.
Notez que les chocs électriques n'étaient pas très douloureux mais quand-même très désagréables. C'est pour ça que je disais que c'était cruel. :(

Quand les chiens du groupe 1 et du groupe 2 recevaient les chocs électriques, au départ ils s'agitaient un peu dans tous les sens à la recherche de ce qu'ils pouvaient faire pour éviter les chocs.
Les chiens du groupe 1 comprenaient assez vite qu'en appuyant sur le levier, ils pouvaient faire cesser les chocs électriques.
Par contre, les chiens du groupe 2 ne pouvaient pas faire cesser les chocs électriques et finissaient par se décourager.
Le chien du groupe 3, lui, attendait tranquillement.
 

Phase 2

Au cours de la seconde phase de l'expérience, on mettait les chiens dans une boîte séparée en deux parties par une petite barrière centrale.
A nouveau, on envoyait aux chiens des chocs électriques, qu'ils pouvaient éviter très facilement en sautant simplement au dessus de la petite barrière centrale pour se réfugier dans l'autre partie de la boîte.

Les chiens du groupe 1 n'ont eu aucun problème à éviter les chocs électriques. Dès qu'on envoyait un choc, ils sautaient au dessus de la barrière et ils étaient tranquilles.

Pareil pour les chiens du groupe 3. Même s'ils n'avaient reçu aucun choc électrique dans la première phase de l'expérience, ils ont très vite appris à sauter la petite barrière pour éviter les chocs.

Par contre, les chiens du groupe 2 n'essayaient même pas d'échapper aux chocs. Tout ce qu'ils faisaient, c'était s'allonger par terre et subir en silence.
En fait, la première phase de l'expérience avait appris aux chiens du groupe 2 qu'ils étaient complètement impuissants. C'est à dire que, quoi qu'il fassent, leurs actions n'avaient aucun effet.

Dans notre jargon de psy, on appelle ça l'impuissance apprise, ou la résignation acquise.

Notez que ce n'est pas la fréquence ou l'intensité des chocs qui déclenchaient ce sentiment d'impuissance, puisque les chiens du groupe 2 recevaient exactement les mêmes chocs que ceux du groupe 1. La seule différence, c'était le sentiment de contrôle : dans la première phase de l'expérience, les chiens du groupe 1 pouvaient arrêter les chocs électriques en appuyant sur un levier alors que les chiens du groupe 2 subissaient sans rien pouvoir faire.

Alors si on fait un parallèle avec l'être humain, ce n'est pas le nombre ou la fréquence des événements négatifs qui nous arrivent qui nous rend dépressifs et impuissants, mais plutôt le sentiment qu'on n'a aucun contrôle sur ce qui nous arrive. Et ce sentiment d'impuissance, très familier des personnes dépressives, nous conduit à baisser les bras.

C'est quand on croit que nos efforts sont inutiles qu'on devient passif.

Cette expérience réalisée sur des chiens a ensuite été répliquée sur des êtres humains. A la place des chocs électriques, on utilisait des sons très désagréables et à la place du fait de pousser un levier on utilisait la résolution de casses-tête par exemple. Et ça aboutissait au même résultat qu'avec les chiens : le découragement.

C'est bien beau tout ça, mais je suppose qu'à présent vous aimeriez savoir comment vous débarrasser de ce sentiment d'impuissance, comment faire pour se sentir mieux et arrêter d'être déprimé. C'est une question assez vaste, tellement vaste qu'elle fera l'objet d'une prochaine vidéo. Donc pour le savoir, il va falloir soit :

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vendredi 5 juin 2015

Comment savoir si un sourire est sincère ?



Dans cette vidéo, je vous montre comment repérer si un sourire est vraiment sincère ou s'il est simulé (par hypocrisie, par politesse, pour masquer sa timidité ou une autre émotion, etc.).

Symétrie

La première différence entre vrai et faux sourire se situe au niveau de la symétrie.du visage. Normalement, quand une émotion est sincère, les muscles des deux côtés du visage sont actionnés de façon identique.

Alors bien sûr, les visages parfaitement symétriques, ça n'existe pas, à moins d'avoir fait de la chirurgie esthétique. La plupart des êtres humains ont un visage qui est naturellement différent d'un côté par rapport à l'autre.

Mais là on parle uniquement de l'activation des muscles. C'est à dire que dans une émotion sincère, les muscles s'activent de façon identique des deux côtés du visage.
Au contraire, dans une émotion simulée, comme un faux sourire par exemple, les muscles s'activeront pus d'un côté du visage que de l'autre. Et le sourire ne sera pas parfaitement symétrique.

Le sourire se voit dans les yeux

La deuxième différence se situe au niveau des yeux. Si un sourire est vraiment sincère, on sait que la personne sourit même si on voit seulement ses yeux. Un sourire sincère actionne les muscles autour des yeux qu'on appelle "muscles orbiculaires."

Vous n'avez peut-être jamais entendu ce mot auparavant ? En fait, quand on regarde un schéma des muscles du corps humain, c'est les deux ronds rouges autour des yeux qui font un peu flipper.

Quand un sourire est sincère, ces muscles s'activent et ça produit :
  1. une remontée des pommettes ;
  2. l'apparition (ou l'accentuation) des rides "pattes d'oie" ;
  3. un léger abaissement des sourcils.
Ce léger abaissement des sourcils est l'élément le plus difficile à repérer et pourtant c'est le plus important. Parce que même dans le cas où un sourire n'est pas sincère, si la personne sourit très fort il y aura une remontée des pommettes et l'apparition des rides en pattes d'oie. Par contre, l'abaissement des sourcils ne se produit que lorsque les sourires sont sincères.

Timing

Il y a d'autres indices pour savoir si un sourire est sincère ou simulé, comme par exemple le timing, c'est à dire :
  • si le sourire arrive au moment approprié ou non, ou en léger décalage avec l'émotion censée être éprouvée,
  • si il dure trop longtemps, pas assez longtemps,
  • s'il apparaît trop lentement ou qu'il disparaît trop rapidement.
Mais là on entre dans le domaine de l'expertise, et il vous faudra beaucoup d'entraînement pour distinguer les vrais sourires des faux grâce à ces indices. Donc dans un premier temps je vous conseille de vous contenter des deux premiers dont j'ai parlé :
  1. la symétrie de l'expression sur le visage ;
  2. la contraction des muscles qui entourent les yeux.

dimanche 26 avril 2015

Comment booster votre confiance en soi et votre performance en situation à forts enjeux

Vous allez bientôt affronter une situation qui vous met sous pression ? Voici une technique qui vous aidera à gagner confiance en vous-même ainsi qu'à améliorer votre performance en situation stressante. Elle se révélera particulièrement efficace dans les situations à forts enjeux dans lesquelles vous avez le sentiment de manquer de contrôle. Par exemple :
  • un oral de concours ;
  • un entretien d'embauche ;
  • une conversation avec une personne qui vous plaît ;
  • une négociation commerciale ;
  • un match important.
Cette technique a été mise à l'épreuve et a démontré son succès dans une étude au cours de laquelle les sujets devaient réaliser des négociations (Kang et al., 2015).
La méthode est très simple et prend seulement cinq minutes. Il s'agit de penser (ou, encore mieux, d'écrire) à propos de choses dont vous savez qu'elles sont bonnes pour vous : votre famille, vos qualités, vos forces ou n'importe quoi/qui d'important pour vous.

Par exemple, juste avant un entretien d'évaluation annuel, un(e) employé(e) pourra écrire ou réfléchir à propos de ses meilleures compétences professionnelles.

Mais cela fonctionne même lorsque ce à quoi vous pensez (ou ce que vous écrivez) n'a rien à voir avec la situation à laquelle vous faites face.

Par exemple, même si vous êtes en train de passer un oral de concours, penser à votre famille ou à un souvenir d'une ancienne performance sportive marchera aussi bien que si vous pensez à la façon dont vous vous êtes sorti(e) de la situation d'oral de français au BAC.

A chaque fois que vous craignez de ne pas être à la hauteur, vous risquez de paniquer et/ou de vous dévaloriser, ce qui vous fait sombrer (cf. fusion cognitive). Cette technique d'auto-affirmation vous permettra de neutraliser ce risque.

Si cette technique vous semble trop floue, je vous propose ci-dessous deux variantes permettant d'atteindre le même objectif.

Variante n°1 : vos valeurs

Étape n°1 : qu'est-ce qui importe le plus à vos yeux ?
Jetez un coup d’œil à la liste de valeurs et caractéristiques personnelles ci-dessous. Choisissez celle qui est la plus importante à vos yeux, celle qui vous définit le mieux :
  • Votre famille
  • Être bon en sport
  • Le succès
  • L'art
  • L'environnement
  • Des amis proches
  • L'esprit de compétition
  • La créativité
  • Faire don de temps ou d'argent à d'autres
  • La sécurité économique
  • La distraction
  • Des biens de grande valeur
  • La vie de famille
  • Bien manger
  • Avoir des enfants heureux
  • La santé
  • L'honnêteté
  • L'indépendance
  • Influencer les autres
  • Les occupations intellectuelles
  • Le temps libre
  • Avoir belle allure
  • Un(e) partenaire aimant(e)
  • La stimulation mentale ou physique
  • L'argent
  • Le plaisir
  • Le militantisme politique
  • La prévisibilité des choses
  • La reconnaissance sociale
  • La détente
  • La prise de risques
  • La sécurité
  • Un travail satisfaisant
  • Faire preuve de gentillesse
  • La vie spirituelle
  • La variété

Étape n°2 : pourquoi est-ce important pour vous ?
Écrivez un paragraphe ou deux sur les raisons pour lesquelles cette caractéristique ou valeur est si importante pour vous.

De plus, vous pouvez également penser à un moment ou à un épisode de votre vie qui illustre ce choix.

Variante n°2 : l'inventaire des succès

Une bonne façon d’entretenir votre confiance en soi est de vous remémorer vos petites et vos grandes victoires. Le fait de repenser à ces victoires vous remettra dans le même état d’esprit que lorsque vous les avez vécues. Et cet état d’esprit sera bien évidemment positif.

C’est un excellent moyen pour rester enthousiaste et confiant(e). Je vous propose donc de réaliser l’inventaire de vos succès les plus importants de votre vie. Pour cela, divisez d'abord votre vie en trois laps de temps égaux (par exemple de 0 à 11 ans, de 11 ans à 22 ans et de 22 ans à 33 ans pour une personne ayant 33 ans).

Ensuite, remémorez-vous chacune de ces périodes de votre vie et identifiez vos 3 plus grands succès dans chacun de ces laps de temps (vous obtiendrez donc 9 succès au total). Cela peut être n’importe quoi, à condition qu’il s’agisse d’une victoire qui vous est personnelle, et que vous ayez ressenti de la fierté et du bonheur en l’obtenant.

Concrètement, si vous réalisez cet exercice sur une feuille, cela devrait ressembler à ça :

Période 1 : de _____ ans à _____ ans
  • Succès 1 :_________________________________________
  • Succès 2 :_________________________________________
  • Succès 3 :_________________________________________
Période 2 : de _____ ans à _____ ans
  • Succès 1 :_________________________________________
  • Succès 2 :_________________________________________
  • Succès 3 :_________________________________________
Période 3 : de _____ ans à _____ ans
  • Succès 1 :_________________________________________
  • Succès 2 :_________________________________________
  • Succès 3 :_________________________________________
Maintenant que vous avez utilisé ces techniques, vous devriez vous sentir un peu plus en confiance.

Sources

vendredi 27 mars 2015

A quel âge notre cerveau est-il le plus performant ?

Jusqu'à il y a quelques années, on croyait que le développement des neurones s'arrêtait autour de l'adolescence. Pourtant, des chercheurs ont démontré que de nouveaux neurones se créaient tout au long de la vie, du moins dans certaines zones du cerveau (Eriksson et al., 1998).

De même, au niveau cognitif il semblait admis que les capacités cérébrales atteignaient un pic de performance autour de vingt ans, puis déclinaient inexorablement. Mais une étude recueillant les résultats de différents tests cognitifs menés sur 48 537 personnes vient montrer que la réalité est bien différente (Hartshorne & Germine, 2015).

A chaque période de la vie, le cerveau est très performant dans un domaine, et un peu moins dans d'autres. Notamment :
  • c'est aux alentours de 18 ans que le cerveau est le plus rapide ;
  • c'est à 25 ans que l'on a la meilleure mémoire visuelle et la meilleure mémoire à court terme ;
  • c'est à 35 ans que l'on a la meilleure mémoire des nombres ;
  • c'est entre 40 et 60 ans que l'on lit le mieux les émotions d'autrui ;
  • c'est entre 60 et 70 ans que l'on a le meilleur vocabulaire (merci qui ? Merci Des chiffres et des lettres).
Ces données montrent que l'évolution des performances cognitives est bien plus complexe que ce qu'on pouvait imaginer. A aucun moment le cerveau n'est performant dans tous les domaines.