dimanche 5 novembre 2017

Doigt d'honneur et autres emblèmes



Le 9 novembre 2006, Donald Rumsfeld donne une conférence à l’université d’État du Kansas. Lorsque vient le moment des questions, un étudiant lui demande quelle note il se donnerait à lui-même pour évaluer sa performance en tant que secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Et la réponse du politicien, comme vous pouvez le voir dans la vidéo, s’accompagne d’un geste plutôt équivoque.



En France, le 27 août 2014 c’est Michel Sapin, alors ministre des finances, qui fait un doigt en direction des caméras alors qu’il se rend à l’Elysée. Le cabinet du ministre, contacté par un journaliste, explique qu’il ne s’agit pas du tout d’un doigt d’honneur puisque le majeur n’est pas pointé en l’air.
C’est vrai, même si le geste ressemble à un doigt d’honneur, il n’en a pas toutes les caractéristiques.

Des exemples comme ça, il en existe plein. Barack Obama, Henri Emmanuelli, Barack Obama ou encore... Barack Obama.
Mais bien entendu, aucune de ces personnes n’a admis publiquement que son geste était vraiment un doigt d’honneur. Alors pour quelle raison ces gestes ont-ils eu lieu ? S’agissait-il de tics corporels, un peu comme une version non-verbale du syndrome de Gilles de La Tourette ? S’agissait-il de provocations délibérées à peine dissimulées ?
On peut également envisager que ces gestes se soient produits totalement par hasard, et que seul l’œil du spectateur perçoive un geste insultant.

Mais il existe une quatrième possibilité : ces gestes pourraient bien être ce qu’on appelle des fuites, c’est à dire des gestes qui reflètent l’état d’esprit de leurs auteurs malgré leur tentative pour le dissimuler.
En gros, des mouvements qui se produisent en échappant à notre contrôle, en dépit de toute tentative de dissimuler certaines de nos pensées ou émotions. En somme, ce serait des lapsus non-verbaux. C’est du moins ce qui ressort des recherches menées par plusieurs chercheurs sur le sujet, et notamment par Paul Ekman.

Les gestes emblèmes

Le doigt d’honneur, au même titre que d’autres gestes comme l’index sur la bouche pour dire de se taire, l’index replié pour indiquer à une personne de se rapprocher ou encore le haussement d’épaules, fait partie d’une catégorie de gestes que David Efron avait appelé en 1941 les emblèmes.

Il s’agit de gestes dont le sens est précis, contrairement à la plupart des gestes qui illustrent nos paroles, mais qui n’ont de signification qu’à l’intérieur d’un même groupe ou d’une même culture. C’est à dire des gestes qu’on ne peut interpréter que si on en connaît la signification. 

Par exemple, si je vous adresse un signe en V en dressant à la fois mon index et mon majeur en gardant ma paume face à moi, il y a peu de chance que vous vous sentiez insulté, sauf si vous venez du Royaume-Uni, d’Irlande ou d’Australie. Car dans ces pays, ce geste a la même valeur d’insulte que le doigt d’honneur.



Et si je vous fais ce signe, selon votre pays d’origine vous penserez que je vous indique que tout est ok, ou au contraire que je vous traite de trou du cul.

De même, le doigt d’honneur n’a pas une signification universelle. Il existe plein de pays qui n’ont aucune connaissance de ce geste et où un majeur dressé ne générera pas de réaction. Sur cette photo, par exemple, on voit des enfants brandir leur majeur en souriant, sans avoir connaissance de la portée de leur geste.

Photo : John Christian Fjellestad

Des gestes emblèmes comme ça, il en existe environ une soixantaine dans la culture occidentale :le signe peace, le pouce levé, la tête qui fait oui, non ou peut-être, le plat de la main pour dire stop, etc.

Leur point commun, ce qui les distingue des autres gestes, c’est leur sens très précis. Même en dehors de toute parole, il est facile de les comprendre. Ils peuvent remplacer des mots ou même des phrases.

Ces gestes sont habituellement produits volontairement. Mais il arrive qu’ils se produisent en dehors du champ de conscience de leur auteur. On parle alors de lapsus emblématiques.

Comment savoir si un emblème est volontaire ou insconscient ?

Paul Ekman, dans son livre intitulé Je sais que vous mentez, explique qu’il y a deux critères pour déterminer si un geste emblème a été produit volontairement ou s’il s’agit d’une fuite.

Premièrement, si l’emblème est produit volontairement, le geste sera complet. Alors que s’il s’agit d’une fuite, le geste pourra éventuellement n’être exécuté qu’en partie. Pour un doigt d’honneur, par exemple, si le geste est produit volontairement, non seulement le majeur sera dressé vers le haut, mais les autres doigts seront repliés et la main sera brandie en avant. Alors que si le geste est inconscient, le bras pourra rester penché et/ou les doigts pourront être moins pliés.
Pour le signe « non » de la tête, s’il est volontaire la tête se tournera plusieurs fois franchement d’un côté et de l’autre, alors que s’il s’agit d’une fuite, le geste sera moins ample et la tête ne fera qu’un ou deux allers-retours très rapides.
Cela englobe également les emblèmes qui se produisent à l’occasion d’autres gestes, comme se gratter le nez avec le majeur par exemple, ou se tenir la tête en laissant ce doigt bien en évidence.

L’autre façon de savoir si un emblème est produit volontairement, c’est sa position. La plupart des emblèmes volontaires se font devant l’interlocuteur et à sa hauteur. Mais un emblème fuité pourra se produire dans une position différente de la position habituelle. Le doigt d’honneur pourra être fait en laissant la main reposer sur son genou ou bien dans une direction qui ne fait pas face à l’interlocuteur.
Le geste de la main qui signifie « stop » pourra être fait vers le bas au lieu de faire face à sa cible.
 

Conclusion

Vous aurez certainement remarqué que ces deux indices – le fait que le geste soit complet ou non, et sa position – ne suffisent pas à expliquer tous les doigts d’honneurs que je vous ai montrés en début de vidéo. Notamment celui d’Henri Emmanuelli. Même si son geste se produit rapidement et que son auteur ne regarde pas sa cible, ça ressemble quand-même à une insulte volontaire.
 
Mais pour ce qui est de l’analyse de la communication non-verbale, ça n’a pas d’importance, puisque dans les deux cas, qu’il s’agisse d’un geste inconscient ou volontaire, il reflète très bien l’état d’esprit de son auteur.
 

Sources

  • Up To Snuff – 20/09/2015 – It always sticks up for me – https://uptosnuffblog.wordpress.com/2015/09/20/it-always-sticks-up-for-me/
  • David Efron (1941) Gesture and Environment
  • University of West Florida – Behavior and Etiquette – Other Physical Gestures: Beckoning and American Gestures – http://uwf.edu/atcdev/Afghanistan/Behaviors/Lesson8PhysicalGestures.html
  • Expat Info Desk – 6 Innocent Hand Gestures That Can Land You in Hot Water Overseas – https://www.expatinfodesk.com/blog/2011/08/02/5-innocent-hand-gestures-that-can-land-you-in-hot-water-overseas/
  • LePoint.fr – Publié le 07/06/2011 – Emmanuelli fait un doigt d’honneur à Fillon – http://www.lepoint.fr/politique/emmanuelli-fait-un-doigt-d-honneur-a-fillon-07-06-2011-1339603_20.php

jeudi 26 octobre 2017

La qualité qu'on recherche vraiment chez un partenaire

Quelle est la première qualité qu’on recherche chez un partenaire ? Vous pensez peut-être que c’est de beaux yeux, une coupe de cheveux sympa ou une jolie silhouette ? Mais l’être humain pourrait être moins superficiel que ça, du moins en ce qui concerne les relations à long terme.

En 2016, 4 chercheurs ont mené une étude sur un échantillon de 1616 couples. Ils ont découvert qu’il existe une corrélation entre les niveaux d’éducation des deux partenaires d’un couple. 
 
En d’autres termes, si on pousse le raisonnement, l’une des caractéristiques qu’on recherche chez un partenaire, c’est un niveau d’intelligence similaire au sien.
Quand on est en quête d’un partenaire, on a généralement tendance à rechercher quelqu’un qui nous ressemble. Par exemple, au niveau physique, les personnes très attirantes se retrouvent rarement en couple avec des personnes peu attirantes.

Cette règle, sans être une loi absolue, est également valable en ce qui concerne le niveau de revenus. Les riches forment rarement des couples avec des pauvres et inversement.

Et comme le prouve l’étude que je vous ai citée plus haut, cette règle s’applique aussi au niveau d’intelligence. Si vous êtes un génie, votre couple a plus de chances de durer si vous rencontrez un autre génie. Et si vous êtes un crétin, votre couple a plus de chances de durer si vous rencontrez un autre crétin.

En même temps, si on y réfléchit ça a pas mal de sens. Imaginez une femme avec un niveau d’éducation plutôt élevé. Elle aime faire des escape rooms, lire et n’aime pas trop les activités no brain comme passer deux heures dans un magasin à essayer des fringues par exemple. Imaginez qu’elle se mette en couple avec un mec dont le passe-temps principal consiste à boire des bières avec ses potes et à regarder des matchs de foot. Je caricature un peu, mais il n’y a pas besoin de faire de gros efforts pour comprendre qu’ils vont avoir du mal à passer du temps ensemble, à moins de prendre sur eux et de s’ennuyer. Donc ils vont faire leurs activités chacun de leur côté et probablement faire d’autres rencontres, avec des personnes qui leurs correspondent plus. Ils vont finir par se séparer et former d’autres couples, aux passe-temps plus compatibles.

Bref, la leçon à tirer de cette histoire, c’est que si vous êtes célibataire et que vous cherchez à vous caser, vous avez plus de chances de réussir si vous visez les personnes qui ont un niveau d’éducation similaire au vôtre. Donc si vous adressez la parole à un inconnu et que quand il parle vous avez l’impression qu’il est encore en CM2, ou si au contraire vous avez l’impression d’assister à une conférence sur la gravité quantique à boucle, si c’est pour une nuit ça va, mais il ne faudra pas espérer beaucoup plus.
 

Sources

  • Berscheid, E., Dion, K., Walster, E., & Walster, G. W. (1971). Physical attractiveness and dating choice: A test of the matching hypothesis. Journal of experimental social psychology, 7(2), 173-189.
  • Feingold, A. (1988). Matching for attractiveness in romantic partners and same-sex friends: A meta-analysis and theoretical critique.
  • Hugh-Jones, D., Verweij, K. J., Pourcain, B. S., & Abdellaoui, A. (2016). Assortative mating on educational attainment leads to genetic spousal resemblance for polygenic scores. Intelligence, 59, 103-108.







jeudi 31 août 2017

Comment aider quelqu'un à perdre du poids plus facilement


Vous souhaitez aider quelqu'un à perdre du poids mais vous ne savez pas comment faire ? La solution pourrait bien se trouver à l'opposé de ce que vous dicte votre intuition.


Quand un proche veut aider quelqu'un à perdre du poids, en général il privilégie les encouragements. Le problème, c'est que même avec la meilleure volonté du monde, cette attitude renforce l'image négative de la personne qui cherche à perdre du poids, en mettant l'accent sur l'objectif qu'elle n'arrive pas à atteindre.

En conséquence, cela génère du stress, de l'anxiété et/ou une baisse d'estime de soi. Et les émotions négatives sont un terreau fertile pour la prise de poids, puisque les aliments sucrés et gras sont souvent un moyen utilisé pour gérer ses émotions.
 
En résumé, même avec la meilleure volonté du monde, les proches ont tendance à favoriser le contraire de ce qu'ils souhaitent en augmentant la prise de poids des personnes qu'ils veulent aider.

Et c'est encore pire lorsqu'ils émettent des critiques. En souhaitant mettre l'accent sur l'importance de l'objectif à atteindre, les proches croient générer de la motivation. Mais ce qui se passe en réalité, c'est qu'ils ne font que miner le moral de la personne qu'ils souhaitent aider.

Mais il existe un moyen d'aider un proche à perdre du poids, grâce à un message tout simple.

Une étude menée par Logel et ses collègues en 2014 a montré que les femmes qui reçoivent des messages d'acceptation à propos de leur poids de la part de leurs familles et de leurs proches sont celles qui parviennent le mieux à maintenir et même à perdre du poids. Leur alimentation est plus saine et elles sont plus actives.

Au contraire, celles qui n'étaient pas rassurées sur leur poids de la part de leurs proches prenaient pratiquement 1 kg supplémentaire par mois.

Conclusion : si vous voulez vraiment aider une personne que vous aimez à perdre du poids, ne cherchez pas à l'encourager. En général, elle se met déjà bien assez la pression toute seule (sans parler de celle de la société, des collègues de travail, des inconnus croisés dans la rue, etc.). Dites-lui plutôt qu'elle est jolie et rassurez-la.
C'est en l'aidant à maintenir une bonne image d'elle-même que vous l'aiderez le mieux.
 

Sources

Photo : Hamza Butt

samedi 5 août 2017

Le moyen le plus simple d'être aimé



En 1967, à l’université d’État de l’Oregon, un étudiant un peu spécial vient assister au cours du professeur Charles Goetzinger. Il se présente à chaque cours caché sous un sac noir en nylon, dont dépasse uniquement ses pieds. Tous les lundis, mercredis et vendredis à 11H du matin, le sac noir s’installe parmi les autres étudiants, sur une chaise près du fond de la classe.
Au départ, les autres étudiants sont plutôt choqués par la présence de ce sac noir dans leur cours et éprouvent de l’hostilité à son égard.
Mais à force de le côtoyer jour après jour, ils passent de l’antipathie à la curiosité, puis s’y habituent et finissent même par l’apprécier, au point de le protéger du harcèlement dont il fait preuve de la part des médias dont son histoire suscite l’attention. 
 
Selon Robert Zajonc, cette histoire illustre le fait que la simple exposition répétée à un stimulus – comme une personne, un objet, un lieu, un son – provoque une attitude positive envers ce stimulus.
 
Dans l’une des expériences que ce chercheur a réalisées et qu’il a développées dans un article en 1968, des sujets ont été exposés à des caractères chinois inconnus.
Officiellement, l’expérience était censée porter sur l’apprentissage d’une langue étrangère. Dans un premier temps, les chercheurs montraient les idéogrammes aux sujets. Certains d’entre eux étaient montrés une seule fois à chaque sujet. D’autres deux fois, cinq fois, dix fois ou encore 25 fois. 
Puis, dans une seconde phase de l’expérience, on demandait aux sujets de deviner si le caractère avait un sens positif ou négatif. Et ce qui s’est passé, c’est que plus les sujets avaient été exposés à un caractère, plus ils lui attribuaient un sens positif.
 
Cet effet de simple exposition, qu’on appelle aussi principe de familiarité, a également été démontré sur toutes sortes de choses, comme des mots, des personnes, des tableaux, des figures géométriques, des portraits et des sons. La conclusion est la même quel que soit le stimulus : la familiarité provoque la préférence. 
 
En même temps, ce n’est pas vraiment une surprise. Depuis bien longtemps on se doutait que c’est l’un des principes sur lesquels repose l’efficacité de la publicité. C’est pour ça que les marques n’ont pas forcément besoin de faire preuve d’inventivité dans leurs spots publicitaires et qu’elles peuvent se contenter de nous bombarder avec leurs logos. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles il leur arrive de passer leurs publicités trois fois de suite. [mercurochrome, le pansement des héros !]
 
Mais le plus étonnant, c’est que l’exposition n’a pas besoin d’être consciente pour fonctionner. En 1980, Ion et Stromeyer ont réalisé une expérience qui s’est déroulée en deux phases. Dans la première phase de leur expérience, ils ont montré aux sujets 10 formes géométriques, mais seulement pendant 1 milliseconde chacune. Un temps très court, suffisant pour percevoir le flash lumineux, mais insuffisant pour reconnaître la forme affichée. Les chercheurs ont néanmoins demandé aux sujets de bien regarder l’écran pendant tout le temps de l’exposition. 
Dans la seconde phase, ils ont montré aux sujets un assortiment de 20 formes géométriques, parmi lesquelles se trouvaient les 10 qu’on leur avait flashées dans la première phase et on leur a demandé de choisir les formes qu’ils préféraient. Et ce qui s’est passé, c’est que les sujets ont choisi les formes qu’on leur avait flashées, même s’ils n’avaient pas pu les reconnaître. 
 
Vous aurez reconnu le principe de l’image subliminale : une image présentée tellement rapidement qu’elle ne peut pas être perçue consciemment, et qui aurait pourtant un effet sur le comportement du spectateur.
 
Cet effet, bien qu’assez faible en situation réelle, a amené Zajonc à proposer l’hypothèse de la primauté affective.
Selon cette hypothèse, si le stimulus présenté n’a pas besoin d’être reconnu consciemment pour avoir un effet sur le comportement, cela signifie que la réaction affective à son égard n’a pas besoin de faire intervenir le raisonnement. 
Autrement dit, on déciderait qu’une chose est bonne ou mauvaise avant d’y réfléchir, avant de peser le pour et le contre.
Cette hypothèse, dont on reparlera probablement dans une future vidéo, pourrait bien expliquer la pauvreté des arguments de certaines personnes quand elles défendent leurs opinions.
 
Pour en conclure avec l’effet de simple exposition, je voudrais parler de la façon dont il affecte notre vie quotidienne.
Déjà, premièrement, même si vous n’accordez aucune attention à une publicité, tant qu’elle est dans votre champ de vision ou d’audition, elle va quand-même avoir un effet sur vous. Ce qu’il y a de pernicieux avec l’effet de simple exposition, c’est qu’il influence vos choix sans que vous le sachiez, et même si vous pensez être immunisé. Donc même quand vous profitez de la pause pub pour aller faire valser la goutte ou pour vous préparer un sandwich, si vous entendez un slogan ou un nom de produit vous serez plus susceptible d’acheter le produit en question. 
 
Et deuxièmement, sachez que l’effet de simple exposition affecte vos choix politiques. Lorsque les médias vous bombardent à longueur de temps avec certaines personnalités tandis qu’ils omettent, volontairement ou non, de vous en présenter d’autres, ils influencent votre vote. Lors des dernières élections présidentielles, c’est en partie à cause de l’effet de simple exposition que vous avez préféré voter Macron, Mélenchon ou Le Pen plutôt qu’un candidat moins médiatique comme, au hasard, Asselineau par exemple.
 
Alors évidemment, vous allez me dire qu’il y a bien d’autres facteurs qui influencent votre vote, comme vos opinions, le programme des candidats, leur façon de s’exprimer, votre choix de voter utile ou non, etc. Et vous aurez raison. Heureusement, si l’effet de simple exposition a une portée bien réelle, elle reste plutôt faible comparée à celle d’autres facteurs, ce qui est plutôt rassurant.
Ceci dit, si vous découvrez un candidat seulement trois jours avant le début des élections, peu importe son expérience ou la qualité de son programme : il aura toujours l’air moins crédible que ses opposants que vous voyez depuis des années passer à la télévision.
 
Enfin, notez quand-même que l’effet de simple exposition peut être à double tranchant, car si on en abuse, ce qu’on voulait vous faire aimer devient tellement irritant que vous allez au contraire finir par le détester.
 
Donc en résumé, si vous voulez vous faire apprécier, que ce soit pour des raisons commerciales, professionnelles ou même personnelles, la première étape consistera à montrer que vous existez. Faites-vous connaître. Affichez-vous, engagez la conversation, mettez des photos de vous, de vos produits ou de votre logo. Mais par contre, faites bien attention à vous arrêter avant de commencer à devenir pénible.

Sources

  • Ion, V. R., & Stromeyer, C. F. (1980). Affective discrimination of stimuli that cannot be recognized. Science, 207, 1. 
  • Murphy, Sheila T.; Zajonc, R. B. (1993). "Affect, cognition, and awareness: Affective priming with optimal and suboptimal stimulus exposures". Journal of Personality and Social Psychology. 64 (5): 723–739. 
  • Suedfeld, P., Rank, D., & Borrie, R. A. (1975). Frequency of Exposure and Evaluation of Candidates and Campaign Speeches1. Journal of Applied Social Psychology, 5(2), 118-126. 
  • Vavreck, L. (07/10/2014) A campaign dollar’s power is more valuable to a challenger - https://www.nytimes.com/2014/10/08/upshot/a-campaign-dollars-power-is-more-valuable-to-a-challenger.html?_r=0 
  • Vleugel, A. (2012), Ten unusual experiments in the name of science – the black bag experiment. UA magazine – https://www.ua-magazine.com/ten-unusual-experiments-in-the-name-of-science-the-black-bag-experiment/.WMvh2WfjKUl#.WNWD3mfjKUk 
  • Zajonc, R. B. (1968). Attitudinal effects of mere exposure. Journal of personality and social psychology, 9(2p2), 1. 
  • Zajonc, R.B. (February 1980). "Feeling and thinking: Preferences need no inferences". American Psychologist. 35 (2): 151–175.

mardi 4 juillet 2017

Entraînez-vous en ligne au mastermind (tests psychotechniques)

Vous préparez le concours d'entrée en IFSI pour devenir infirmière (ou infirmier) ? Dans ce cas, il est probable que vous redoutiez l'épreuve des tests d'aptitude. La bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui il existe des moyens pour s'entraîner en ligne, depuis votre ordinateur, tablette ou smartphone.

 


Avec l'épreuve des tests d'aptitude du concours infirmier, il y a un exercice qui revient souvent : le mastermind (ou carré logique). Cet exercice est réputé pour être un classique du concours d'entrée en IFSI, même si on le retrouve presque aussi souvent dans le concours d'entrée en IFAP.

Et le mastermind, ça fait peur. Encore plus que pour le reste de l'épreuve de tests d'aptitude. Parce que le mastermind, c'est difficile. Le type de raisonnement utilisé pour en résoudre les questions sollicite énormément la mémoire de travail. En plus, beaucoup de candidats ont du mal à bien comprendre la consigne de cet exercice.

Dommage, parce que comme les masterminds sont très répandus dans les concours. Un candidat qui ne maîtrise pas cet exercice risque de voir sa note privée de précieux points, et son classement sur la liste d'entrée sérieusement réévalué.

Heureusement, ce n'est pas une fatalité. Comme toujours avec les tests psychotechniques, c'est l'entraînement qui prime. En multipliant la pratique sur des exercices variés, tôt ou tard on finit par gagner en compétence et s'assurer une belle performance.

Et pour s'entraîner, on n'est pas obligé de se contenter des classiques manuels de tests. Aujourd'hui, il existe des solutions innovantes, qui permettent de s'entraîner n'importe où pour peu qu'on ait accès à Internet : chez soi sur son ordinateur, depuis son canapé avec sa tablette et même dans le bus avec son smartphone.

C'est le cas du site tests-psychotechniques.sithis.fr, par exemple, qui permet aux futurs candidats au concours de maîtriser parfaitement le mastermind.

Tout d'abord, le site propose des tutoriels en accès libre, en format textuel et bientôt également en vidéo.
Mais sa vraie richesse se situe ailleurs : dans sa base de données de questions. Très importante, à ce jour elle compte déjà plus de 5000 questions. Et chacune est sélectionnée aléatoirement à chaque fois que vous lancez un exercice. De cette façon, vous tombez à chaque fois sur un nouveau problème à résoudre et vous évitez la redondance des questions.

De plus, chaque question est accompagnée d'une solution détaillée. Comme ça, même quand vous vous trompez, vous avez la possibilité de suivre pas à pas le raisonnement qui conduit à trouver la solution.

exemple d'exercice de mastermind
Extrait d'un exercice de mastermind proposé sur le site tests-psychotechniques.sithis.fr

Le site propose également d'autres fonctionnalités très utiles, comme la possibilité de choisir le niveau de difficulté des questions avec lesquelles vous vous entraînez ou des mises en situation de concours chronométrées.

En résumé, tout est là pour vous permettre de connaître le mastermind sur le bout des doigts. Après ça, cet exercice n'aura plus de secret pour vous.