En psychologie des émotions, un débat fait rage depuis de nombreuses années déjà, autour de la question suivante : les émotions sont-elles innées (présentes dès la naissance) ou acquises (développées par l'éducation, la culture, les évènements de vie, etc.) ?
En ce qui concerne l'analyse du langage non-verbal, on pourrait croire que cette question n'a pas d'importance. Et bien détrompez-vous, cela a une grande importance.
En effet, si l'on suppose que les émotions sont innées, cela signifie qu'elles sont les mêmes pour toute l'espèce humaine, que ce soit au niveau de l'expérience émotionnelle (comment on vit l'émotion) ou au niveau de son expression (comment elle transparaît dans le langage non-verbal). L'analyse du langage corporel serait donc facilité puisqu'un même comportement signifierait la même chose pour chaque être humain.
Au contraire, si l'on suppose que les émotions sont acquises, cela signifie qu'elles peuvent être très différentes d'une culture à l'autre, voire d'une personne à l'autre. Et cette grande disparité au niveau de l'expérience émotionnelle entraînerait une disparité toute aussi grande au niveau de l'expression des émotions dans le langage non-verbal. Et cela rendrait l'analyse de la communication non-verbale beaucoup plus difficile, puisque chaque mouvement serait à analyser selon ce qu'il signifie non pas pour tout le monde, mais seulement pour la personne qui l'affiche. Imaginez la prise de tête.
A ce jour, la question de savoir si les émotions sont innées ou acquises n'a toujours pas été tranchée définitivement. En effet, des preuves viennent supporter les deux théories. En réalité, comme pour une bonne partie des comportements humains il semble que les émotions soient en partie innées, et en partie modulées par l'éducation et la culture d'origine.
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